Stéphane plongeait son
regard dans la ville, du haut de la baie vitrée de son appartement
situé au dix-neuvième étage de la tour. D'ici, on la dominait comme on
enveloppe une maquette d'un seul coup d’œil. A cette hauteur là, les
gens n'étaient que de minuscules petits points allant et venant sur les
rubans des rues. Il avait commandé la fille tout à l'heure, à la fois
par désœuvrement et par curiosité. Il savait qu'elle ne ferait pas
semblant. Il observait l'agitation de la cité, captivé malgré
l'inintérêt de ce qui se passait. C'était peut-être de s'imaginer
toutes ces vies dirigées vers des buts variés et inconnus qui donnaient
cette impression de destins riches et complexes s'entremêlant. Son
appartement était moderne et assez vaste, fonctionnel mais pas vraiment
personnel. Stéphane l'attendait. Il l'imagina dans le métro, parmi les
voyageurs qui ne remarqueraient sans doute rien.
Cela avait commencé dans
les années quatre-vingt. A cette époque, les premières calculatrices
programmables faisaient leur apparition. On rentrait ses lignes
d'instructions dans la machine et on lançait le programme qui défilait
ligne après ligne, réclamant une variable par ci, une autre par là,
pour finir par recracher un nombre, résultat de la suite des opérations
par lequel on avait fait passer les-dits nombres introduits lors des
différentes invites. La mémoire était une mémoire vive, c'est à dire
que, lorsqu'on éteignait la calculatrice, le programme qu'on avait
laborieusement tapé s'effaçait à tout jamais. Pour le réutiliser, il
fallait le taper à nouveau. On les conservait donc sur des feuillets
rangés non loin de la calculatrice. C'était fastidieux, mais pour
l'époque, c'était déjà très innovant et quasiment prodigieux. Vint
ensuite le temps des ordinateurs personnels qui prirent place chez les
particuliers et qui étaient basés sur le même principe que les
calculatrices. Les gens les plus enthousiastes apprenaient le Basic,
langage de programmation qui permettait d'afficher des formes et des
dessins sur un écran, et stockaient leurs programmes sur des cassettes
audio qu'on enregistrait sur un magnétophone standard relié à l'unité
centrale. A présent, cela nous fait sourire, mais c'était un pas de
plus vers le progrès, ce stockage sur bandes magnétiques. Lorsqu'on
souhaitait réutiliser le programme, on faisait défiler la cassette qui
émettait une suite de sons électroniques aigus, entrecoupés de plaintes
distordues et de couinements métalliques. A la fin du long chargement,
le jeu (c'était le plus souvent un jeu) démarrait. Puis vint le temps
des disquettes, minces petites plaques de plastique dans lesquelles
était inséré un disque magnétique sur lequel on pouvait inscrire ou
restituer très rapidement des données en grande quantité. Les disques
durs, sortes d'épaisses disquettes internes se répandirent quelques
années après. En 1997, l'ordinateur Deep Blue remporta la victoire aux
échecs sur le champion du monde Garry Kasparov. Une étape était
franchie, celle de l'intelligence artificielle ayant conquis l'emblème
des jeux de stratégie par excellence, le jeu d'échecs. Puis ce fut
l’avènement d'Internet. Celui-ci fut une révolution. On communiqua à
travers le monde. On échangeait des textes, des fichiers, des photos,
des films, des programmes ; tout ce qui pouvait voyager sous forme
binaire circula sur le réseau. Les processeurs se perfectionnant, les
graphismes, les simulateurs de tous acabits, les sites, s'enrichirent
d'une façon phénoménale. Des programmes de conversation nommés
« bots » firent leur apparition. Au début, ils n'étaient pas
très performants et montraient d'ailleurs très vite leurs limites, mais
au fur et à mesure de leur évolution, il fut de plus en plus difficile
de les détecter. En parallèle, les robots progressèrent de façon
étonnante. La marche naturelle imitant celle d'un homme ou d'un animal
comme celle d'un chien ou d'un cheval, fut parfaitement maîtrisée, au
point qu'on ne pouvait observer ces nouveaux robots sans ressentir un
malaise certain. Enfin, avec le développement des ordinateurs
quantiques, un saut considérable fut accompli en intelligence
artificielle. Des programmes complexes purent être crées qui
apprenaient par eux-mêmes. Il devint alors quasiment impossible de
discerner si l'on avait à faire à un humain ou à un bot : le test
de Turing était passé à chaque fois avec succès ! Il fallait se
montrer particulièrement perspicace pour espérer déceler, lors d'une
conversation, la réponse d'un bot, et faire montre d'une finesse
extraordinaire pour espérer coincer l'interlocuteur informatique. En
effet, c'était par l'humour ou le second, voire le troisième degré dont
il ne comprenait pas toujours toutes la subtilité qu'on parvenait à
s'apercevoir que notre interlocuteur n'était qu'un logiciel, mais
c'était de plus en plus difficile et rare. En accouplant cette
intelligence artificielle à un robot, les premiers robots
« intelligents » firent leur apparition et bien sûr, des
sociétés, bien que proposant depuis longtemps déjà, des robots employés
de maison plus ou moins sophistiqués, sentirent tout de suite le filon
et élaborèrent les premiers robots sexuels. Au début, la machinerie
mécanique ne permettait pas une aisance naturelle des mouvements, mais
les prototypes se perfectionnèrent de façon fulgurante. Depuis
longtemps déjà, l'idée de remplacer une femme par une poupée gonflable
avait séduit de petites entreprises qui s'étaient lancées avec plus ou
moins de succès dans ce marché de niche. Évidemment, ce genre d'article
ne faisait pas recette. Qui avait envie de se farcir ces espèces de
baudruches sorties tout droit d'un film d'épouvante ? Avec la
sophistication extraordinaire des robots, alliée aux récents progrès de
la peau artificielle, l'ère des robots de compagnie et des robots
sexuels semblait advenue.
Il paraissait loin le
temps des revues pornos de nos aïeuls rassemblées au rayon le plus haut
des maisons de la presse. Internet était d'abord passé par là, inondant
les ordinateurs de ses innombrables vidéos pornos. Là, le sexe permit
une fois de plus à toute une industrie de s'en mettre plein les poches
par le biais de la publicité, comme toujours. Plus tard, lorsqu'elle
maîtrisa les hologrammes, la réalité virtuelle ringardisa à tout jamais
les films X. Il suffisait de placer en hauteur, une petite sphère de
structure très complexe pour que surgisse un hologramme animé, aussi
net et précis que la réalité, présentant une séquence pornographique
tournée par une actrice. On pouvait varier son point de vue, bien
évidemment, en tournant autour de la pornstar, se rapprocher pour
apprécier la texture de sa culotte, se baisser, se placer pile
au-dessous de sa chatte, ramper entre ses jambes et se retrouver face à
l'orifice de son petit cul détendu quand elle aurait soulevé le tissu.
C'était déjà un progrès considérable par rapport aux films d’antan,
mais l'on n'était encore que simple spectateur et l'on ne pouvait
toujours pas palper. « Pas touche ! », dit-on souvent
aux enfants en faisant les gros yeux, et là encore, le mâle adulte
était renvoyé à ses frustrations enfantines encore trop souvent mal
digérées... Ce qu'elles voulaient, ces hordes masculines reléguées sur
la touche, au grand jeu du sexe, c'était effleurer, caresser... de la
soie, du nylon, peloter de la peau élastique, satinée, tripoter des
muqueuses humides, doigter des chattes qui mouillent.
La sonnerie de son
appartement retentit et Stéphane alla ouvrir. La fille qu'il avait
choisie sur Internet était là, en chair et en os, si l'on pouvait
dire... Elle se pendit à son cou en lui balançant un « Salut
toi... Je suis Jennifer... », d'une manière un peu vulgaire et
hardie comme il avait commandé sur le site. Car on pouvait choisir le
genre de « la fille » qu'on sélectionnait. Il y avait le
style pute nécessairement, celui sur lequel son choix s'était arrêté
pour une première fois. Il y avait aussi la collégienne, l'adolescente,
l'amateur, la timide, la vierge, la porteuse d'uniforme, la mature, la
rousse, la tatouée, la percée. Puis venaient les types ethniques,
l'asiatique, la latina, la black ainsi que la combinaison de toutes ces
catégories.
« Nos robots sont
propres et sains. Stérilisés par ultrasons, vous n'avez aucun risque de
contamination par la moindre maladie vénérienne. » rassurait le
site.
Elle entra comme en
territoire conquis et fonça droit vers la banquette. « Tu m'offres
un verre et j'te montre ma culotte, ça t'va ? »,
souffla-t-elle. C'était incroyable comme elle était naturelle, on
aurait dit une vraie, se dit Stéphane. Il était sidéré par son
apparence, son aisance et jusqu'au grain de son épiderme quand elle
avait accroché ses mains autour de son cou pour lui coller un baiser
sur la bouche en arrivant. Pour ce qu'il percevait d'elle jusqu'à
maintenant, on ne pouvait pas faire la différence avec une véritable
femme.
Il avait entendu dire que
des femmes, en quête de sensations fortes, avec la complicité de
l'entreprise, se faisaient passer pour des robots. L'article de presse
expliquait qu'elles touchaient la moitié de la prestation, l'autre
moitié restant acquise à l'entreprise. Cela économisait le budget
d'entretien des robots et permettait de franchir le pas à certaines
femmes qui n'auraient pas assumé pleinement ou osé bien qu'elles en
mourussent d'envie, des rencontres de hasard purement sexuelles...
Elles se dédouanaient en occultant leur identité, leur individualité,
leur passé, pour ne plus être, comme les acteurs, qu'un rôle, un
personnage. Elles voulaient ne plus être qu'un objet sexuel, et être
traité comme tel, pour jouir d'une façon animale et pure, était-il
écrit. De plus, avec l'abolition de la prostitution et sa
criminalisation, cela permettait, sans risque (car comment les
démasquer ?), à ces femmes peu farouches, sous la protection de leur
personnage, de mettre, avec ces revenus épisodiques, du beurre dans les
épinards. D'où le journaliste tenait-il ses sources ? Ce genre de
scoop était-il fiable ? Stéphane n'aurait su le dire... Celle qui
se trémoussait sur sa banquette avait l'air plus vraie que nature en
tout cas. Il se dit que, lorsqu'il l'aurait désapée, il arriverait bien
à savoir s'il avait à faire à une chatte factice ou à une vraie...
Il se dirigea vers le
frigo et lui proposa : « Tu veux une bière ? »
- Tu n'aurais pas plutôt
un gin ou une vodka ? Mais pas trop tassé, ça me tourne vite la
tête...
- Si, bien sûr, je
t'apporte ça.
Il sortit du placard une
bouteille de gin, lui en versa un petit verre, rajouta un peu de jus
d'orange et fit glisser dedans deux glaçons. Il se prit lui-même une
bière et revint avec les boissons. Elle goûta, fit « Hum, c'est
bon » puis ajouta : « Alors la récompense est
méritée... » Ce disant, elle remonta sa jupe tout en écartant les
cuisses. « Ma culotte te plaît ? » C'était une jolie culotte
de lingerie noire ajourée de dentelles, où brillait, au centre, une
rangée de pressions de pacotille en faux diamants, comme il sied à une
vraie pute digne de ce nom ; une culotte agrémentée de
porte-jarretelles accrochés à des bas. Les formes de sa chatte moulées
par le nylon tendu sautaient tout de suite aux yeux comme une
invitation tonitruante.
- C'est bon, fit Stéphane
en hochant la tête.
Elle referma les cuisses
et redescendit sa jupe. En la détaillant, là, en train de siroter son
gin si naturellement, il avait du mal à s'imaginer qu'il n'avait à
faire qu'à un robot et qu'il pouvait la traiter comme il voulait, sans
y mettre les formes, et même sans égards si ça lui chantait. Il se
doutait bien qu'à l'époque où la prostitution n'était pas encore
interdite, un nombre sûrement non négligeable d'hommes n'avaient pas dû
se gêner quand ils allaient voir des prostituées. Lui, il n'aurait pas
pu les prendre de haut, les mépriser ou en disposer comme de véritables
objets. Même là, avec ce robot qu'il avait loué et qui ressemblait
tellement à une vraie femme, il avait un brin d'hésitation. Il fallait
qu'il fasse un effort sur lui-même pour se convaincre que, même si elle
avait l'apparence d'un être humain, cette jolie pute n'était en
définitive qu'un tas de ferraille ou de matières composites et qu'il
pouvait l'utiliser à sa guise. C'était d'ailleurs pour ça qu'il l'avait
commandée. Mais l'effet était bluffant et, savait-on jamais, peut-être
que le spécimen qui était assis en face de lui, était justement une de
ces rares vraies femmes dont parlait le journaliste. Il se dit que,
d'ailleurs, c'était peut-être la société loueuse de robots qui était à
l'origine de cette rumeur pour, justement, laisser s'imaginer à chaque
client qu'il était peut-être en présence d'une femme en chair et en
os... Un peu comme chacun s'imagine l'heureux possesseur du billet de
loterie gagnant et qui, même s'il perd, aura quand même été heureux le
temps qu'il aura espéré. Lui-même n'était jamais allé avec une pute. Il
n'osait donc pas trop se comporter comme un mufle. Il finit par se dire
qu'après tout, elle était venue là pour ça et savait ce qui
l'attendait...
Il posa son verre de
bière qu'il n'avait pas fini sur la table basse et se leva. Il
rejoignit la fille sur la banquette et s'agenouilla à côté d'elle. Il
approcha son visage de ses cheveux et la respira. Elle portait un
parfum doux et frais qui donnait envie d'embrasser sa peau. Elle pivota
légèrement la tête pour le dévisager puis elle revint à sa position
initiale d'une façon un peu mécanique, crut-il déceler, en continuant
de fixer un point invisible loin devant elle. Stéphane s'approcha
encore et embrassa son cou. C'était terriblement bon tant elle avait
l'air vrai cette peau synthétique. C'était un vrai miracle
d'élasticité, de douceur, de chaleur, de résistance. Comment des
ingénieurs et des chimistes étaient-ils arrivés à mettre au point une
telle prouesse ? Il ne savait plus s'il avait à faire à un robot
essayant de se faire passer pour une femme ou à une femme essayant de
se faire passer pour un robot... Cela était très déstabilisant.
- Tu sais que tu me fais
bander Jennifer ? déclara-t-il
- Ouais, on me l'a dit
assez souvent. Je sais que je plais aux hommes...
- Ah ouais ? fit-il.
- J'ai quelques atouts,
poursuivit-elle en le dévisageant à nouveau tout en se passant la
langue sur les lèvres et en écartant les cuisses.
Stéphane plaqua sa bouche
sur la sienne et il retrouva à l'instant même, la sensation d'une vraie
bouche, un goût, une texture, une souplesse, une humidité faite de
salive, une chaleur de même degré que la sienne. Il enfonça alors sa
langue et la mêla à la sienne en se rassurant sur le fait que cette
bouche qui avait sucé un nombre incalculable de bites avait été
stérilisée avec un procédé du tout dernier cri. Il se dit que cette
bouche étant si réussie, sa chatte était forcément un petit bijou de
perfection technologique... Incroyable l'effet que cet objet
manufacturé était capable de produire sur lui ! Il décolla ses
lèvres des siennes tout en ne quittant pas son regard des yeux. Il
descendit sa main sous sa jupe et la plaqua sur sa culotte, contre sa
chatte. Elle poussa un soupir de contentement tandis que l'esquisse
d'un sourire se dessinait dans un coin de ses lèvres. La profondeur de
son regard l'étonna vraiment. On aurait juré qu'il y avait quelqu'un
derrière ses pupilles, quelqu'un qui ressentait du plaisir, et même, du
plaisir sexuel. Une conscience ? Une conscience
artificielle ? On en parlait, mais les scientifiques n'étaient pas
encore tous tombés d'accord pour la définir. Et d'ailleurs, qu'est-ce
qui définissait la conscience de façon intrinsèque ? On n'était
pas parvenu à la définir clairement et définitivement. On a pu prouver
qu'un éléphant par exemple, est un être conscient de lui-même. C'est
l'expérience du miroir qui l'a démontrée. L'éléphant se reconnaît dans
un miroir auquel il fait face et cherche à effacer avec sa trompe, la
tâche qu'on lui a faite sur la tête. Alors, une conscience
informatique, pourquoi pas ? Si le programme était extrêmement
élaboré, extrêmement complexe, peut-être que la conscience émergeait
alors d'elle-même... L'entreprise assurait qu'elle y était parvenue,
que ses robots étaient des êtres sensibles. La respiration de la fille
s'accélérait au gré de ses émotions, elle interagissait avec Stéphane
selon ce qu'il lui faisait... Car c'était cela aussi, surtout, qui
excitait, percevoir l'autre réagir à nos caresses, à notre attente, à
nos désirs.
Il souleva le tissu de sa
culotte et enfila un doigt vers l'entrée de sa chatte. Elle avait gardé
sa toison pubienne au-dessus de sa vulve et il aimait bien sentir le
contraste entre la rugosité de ses poils et le satiné de sa chatte
épilée. Elle souleva un peu ses fesses et bascula légèrement en arrière
pour bien présenter sa fente aux doigts exigeants. Elle le regardait
faire à travers son regard filtrant. Il introduisit un doigt entre ses
lèvres et avança dans son vagin parfaitement lubrifié. Il joua ainsi
quelques temps puis elle lui lança :
- T'aime ça la chatte
hein ? Viens me lécher que j'te regarde faire...
Stéphane s'agenouilla
entre ses jambes et rapprocha encore son petit cul si affriolant vers
lui. Il défit les pressions de sa culotte de baiseuse qui laissa
apparaître une vulve aux formes parfaites et présenta son visage
presque à effleurer son sexe. Une odeur caractéristique de chatte avide
de pénétration s'exhalait de l'ouverture ainsi pratiquée. Stéphane
baissa la tête et enfila sa langue dans le sillon de ses petites
lèvres. Le goût aussi y était, ainsi que la consistance de sa liqueur.
Il la lécha généreusement et elle l'encourageait :
- Ouais, vas-y !
C'est ça. Prépare-moi bien l'intérieur avant de venir y enfiler ta
grosse bite de baiseur.
Stéphane envoya balader
ses cas de conscience. Maintenant, il avait vraiment envie de se
laisser aller à une sexualité plus rude avec cette pute décérébrée qui
jouait son rôle à merveille. Conscience artificielle, être sensible...
Si on lui devait des égards, fallait pas l'avoir inventée ni lui avoir
refilé ce job ! se dit-il. Il se releva, descendit sa braguette,
son jean et déballa son attirail.
- Suce-moi bien p'tite
salope ! lui ordonna-t-il en lui fourrant sa bite entre les lèvres.
Elle lui suça le gland
avec douceur et conviction en le fixant bien au fond des yeux, de son
regard bleu délavé faussement ingénu. Après l'avoir surexcité ainsi,
elle finit par faire coulisser ses lèvres tout au long de sa hampe et
l'avala presque entièrement. Elle repartit en arrière en retenant
délicatement de ses doigts fins, son prépuce décalotté. Puis elle
avança à nouveau, enserrant goulûment son sexe, dans une étreinte
indécente. Le programme qu'ils lui avaient implanté au fond de ses
circuits informatiques était d'un niveau de baise de haute voltige. On
devinait qu'ils avaient dû compiler l'expertise de nombreuses putes
expérimentées pour transmettre ce savoir-faire professionnel à leurs
robots. Sentant l'excitation monter de façon vertigineuse, il détacha
Jennifer de sa bite en la repoussant doucement en arrière.
- Attends encore un peu
p'tite pute, lui dit-il.
Il l'allongea sur la
banquette et lui remonta ses longues jambes pour bien lui ouvrir les
cuisses. Puis, il lui entrouvrit la chatte en écartant ses petites
lèvres entre le pouce et l'index. Son intimité dévoila alors un
étincelant rose profond qui était un signal d'appel irrésistible.
Stéphane inséra sa bite dans le conduit souple et glissant qui
s'ouvrait devant lui. La fille affichait une tête de parfaite
jouisseuse. Stéphane se dit que cette chatte était une réussite totale.
Il fit quelques mouvements de va-et-vient et lui dit :
« Ta chatte est
parfaite, jolie salope et je ne regrette pas de t'avoir commandée.
- Le plaisir est
partagé... répondit-elle. Je vais te vider les couilles le plus
complètement possible. Tu vas te retrouver à sec, tu vas voir !
Continue comme ça, viens m'inonder la chatte. »
Celle-ci était parfaite
pour la baise en ceci qu'elle attirait d'une façon presque magnétique.
Toutes les chattes ne se ressemblent pas et ne se valent pas, loin de
là... La sienne était bien charnue et ses concepteurs lui avaient
conservé de la pilosité en partie haute. Mais surtout, ses petites
lèvres, bien apparentes, enveloppaient encore votre bite, comme la
retenant, lors des mouvements de recul. Cette forme d'étreinte sexuelle
donnait l'impression d'un sexe doué d'une vie autonome, tentant
d’agripper, d'une caresse impudique, une bite cherchant à s'échapper.
Cette chatte magnétique fascinait Stéphane qui ne pouvait plus la
quitter des yeux. Il n'aurait été mieux nulle part ailleurs. Il la
baisait donc avec application dans une lente ascension qui le faisait
grimper dans le plaisir comme un ballon gonflé à l'hélium. Accompagnant
cette vision sensuelle, s'élevaient de sa chatte luisante, des effluves
de sexe qui exacerbaient et enflammaient son désir. Il accéléra le
rythme et bientôt, ne contrôla plus rien, décollant sur la vague du
plaisir. La fille semblait submergée elle-même par ses pulsions
charnelles. Le cerveau de Stéphane se retrouva alors brutalement inondé
sous un flot d'endorphines orgasmiques tandis qu'il déchargeait dans
son vagin glissant et moelleux. Il s'effondra sur elle comme un géant
terrassé par une flèche mortelle.
Elle le laissa reprendre
ses esprits un moment et, après s'être redressée, elle le fixa d'un
regard vitreux et lui demanda :
« Les toilettes,
c'est par où ?
- Au fond du couloir, à
gauche, grommela-t-il.»
Tandis qu'elle
s'éloignait, Stéphane crut discerner comme un bruit d'eau circulant
dans un lave-vaisselle. Était-ce le programme de nettoyage qui se
mettait déjà en route ? se demanda-t-il. Il venait de baiser cette
créature et n'était toujours pas parvenu à savoir si elle était humaine
ou non. Si elle était un robot, peut-être ne le savait-elle pas
elle-même... Il se rhabilla et s'empara de sa bière en vue de la
terminer. Il sirota quelques gorgées, en proie à des réflexions
existentielles.
Nous sommes des
programmes, très sophistiqués, c'est vrai, mais que des programmes
quand même. Qu'est-ce qui nous différenciait de ces logiciels
informatiques qui rivalisaient avec nous en termes
d'intelligence ? Nous étions construits de la même façon, même si
nos matériaux biologiques, supports de nos prouesses intellectuelles,
étaient différents des matériaux inanimés à l'origine de l'intelligence
informatique. Comme les yeux des robots, nos yeux ne voyaient rien.
Aucune lumière ne venait éclairer l'intérieur de notre crâne où ne
régnait que la nuit profonde. C'était la transformation et
l'interprétation, par notre cerveau, de l'onde lumineuse en signal
électrique qui nous faisait croire que les images s'imprimaient au fond
de notre tête comme elles étaient projetées à l'intérieur d'un appareil
photo... Pareil pour le son et tous nos sens. Tout comme les robots,
nous étions reliés au monde extérieur par des interfaces qui
plongeaient au cœur de notre cerveau comme ceux des robots au cœur des
microprocesseurs, substrat matériel de la pensée informatique. La fille
n'était pas humaine. Elle n'était qu'un agencement de circuits
électroniques et informatiques. Et alors, qu'importait ? Le monde
n'était-il pas qu'un monde d'illusions ? Tout n'était-il pas
qu'illusion ? Les femmes que nous aimions n'étaient-elles pas que
des illusions ? Qu'était la réalité au plus profond d'elle-même ?
Nous aimions une femme ou nous croyions l'aimer, mais qu'aimions-nous
d'elle ? Sa beauté ? A l'échelle de la planète, il suffisait
pourtant que le temps passe ne serait-ce qu'un infime instant pour que
toute cette beauté se retrouve gâtée à tout jamais. Son
intelligence ? Tant de gens étaient irrémédiablement grossiers,
stupides... Ses qualités humaines ? Nous croyions si souvent
connaître nos amis, nos amours et soudain, nous découvrions qu'ils
étaient lâches, infidèles et injustes, qu'ils n'avaient rien à voir
avec ce que nous avions cru qu'ils étaient... Où était le noyau d'une
personne, ce qui délimitait son âme ? Comment circonscrire un
objet ou une personne à ce qui la définissait parfaitement ? Le
bouddhisme nous apprenait qu'il n'y avait que des apparences derrière
les apparences... Alors ce robot ou une vraie femme, quelle
différence ?
Il entendit la chasse
d'eau et Jennifer se repointa. Elle cueillit les effets qu'elle avait
semés ici ou là, et les renfila.
- Ça t'a plu ? lui
lança-t-elle d'un air sûr d'elle.
- Oui, tu te débrouilles
pas mal du tout.
- C'est pas difficile. Les
mecs, vous êtes tous pareils... fanfaronna-t-elle.
Elle se retrouva à
nouveau sur la banquette, comme au début lorsqu'elle était arrivée. Il
aurait bien gardé cette pute électrique pour en faire sa compagne. Elle
valait bien autant que toutes les femmes qu'il avait croisées... Elle
l'aurait aussi sûrement fait bien moins chier, ça c'était sûr... Mais
comme les voitures autonomes, elle était sûrement localisée en
permanence par une puce GPS. Il était assez bricoleur et il pensa qu'il
arriverait probablement à neutraliser le système de géolocalisation.
Seulement, le modèle qui se trouvait assis à côté de lui était bien
trop vulgaire pour se le coltiner au quotidien. Il se dit que la
prochaine fois, il commanderait le genre timide. Timide mais aussi
tatouée... et percée... Une fille timide et soumise qui serait aussi
une bonne baiseuse, c'était pas contradictoire, se dit-il. C'était
exactement ce qu'il lui fallait.
Jennifer quitta son état
de veille dans lequel elle avait fini par se plonger tandis qu'il était
perdu dans ses pensées :
- Bon, va falloir que j'y
aille... Tu me rappelles ?
- Ouais, c'est ça ma
belle... lui répondit-il en la raccompagnant à la porte, tout en se
disant que nos habitudes de bonnes manières étaient bien tenaces, alors
même qu'elles étaient totalement aberrantes...
Quand il eut un moment,
un soir de la semaine, Stéphane se reconnecta sur le site
« Androïdérotico ». Il pianota sur son clavier et parcourut
les modèles de la catégorie « timide » comme il avait décidé
la fois précédente. Son choix s'arrêta vite sur Marie. Elle était mince
et gracile, cheveux courts, expression réservée, et posait, vêtue d'un
joli petit blouson de cuir noir. Elle retint tout de suite son
attention par il ne savait quel charme... Peut-être son air simple et
naturel, paradoxal pour un robot.
Cette fois-ci, Stéphane se
rendit dans l'hôtel d'une grande chaîne. Il avait loué une chambre de
première catégorie et, comme la première fois, la fille atterrit sur
son pallier,toquant trois petits coups à la porte, commandée seulement
une heure avant sur Internet. Il la fit entrer, quasiment assuré
qu'elle aussi le contenterait. Il avait envie de jouer le jeu, de la
traiter comme une vraie femme cette fois-ci, et non comme un vulgaire
androïde. Elle franchit la porte, un peu gauche et en retrait.
- Vas-y, entre, c'est par
ici, lui indiqua Stéphane.
Elle le suivit dans la
chambre et déposa sur le dossier d'une chaise, son petit blouson de
cuir.
- Je m'appelle Marie et
toi ? questionna-t-elle d'une voix douce et intéressante.
- Je m'appelle Stéphane.
Tu as trouvé facilement ?
- Bien sûr, j'ai un sens
inné de la topographie.
- Ah oui, bien sûr... Tu
as l'air gentille...
- Oui, j'essaye de voir
les gens avec bienveillance.
- Oui, c'est sans doute
une bonne idée.
Elle se présentait sous
deux aspects paradoxaux, mêlés et intriqués très intimement. D'abord,
on percevait sa dimension un peu coincée, un peu introvertie, soumise,
et en dessous, affleurait une face plus rebelle, désireuse de ne pas se
conformer, presque provocante. Cette face là se devinait notamment par
le tatouage ample et très encré qui mangeait la partie de son bras
gauche située sous son épaule et par le petit blouson de cuir noir
qu'elle portait comme une petite loubarde de banlieue. Elle avait un
très joli sourire qu'elle retenait avec timidité.
- Tu as un beau tatouage
dis donc.
- Oui, j'aime bien les
scènes gothiques. J'ai aussi un petit piercing à la chatte.
Stéphane hochait la
tête :
- Mais c'est très bien ça.
Tu es tout à fait à mon goût.
- Oui...? fit-elle en
souriant modestement.
- Hin hin, acquiesça
Stéphane.
Cette fois-ci, il n'avait
pas envie d'attendre, il voulait en venir directement au fait. Il
l'emmena vers le lit et commença à l'embrasser. C'est toujours par là
qu'on commence une relation un peu étroite. Elle avait une petite
bouche agréable et imparfaite qui ajoutait à son charme dépourvu de
sophistication. En effet, ses deux incisives inférieures étaient
déportées un peu en arrière, rompant l'alignement bien régulier des
autres dents. C'était peut-être cela qui lui causait sa prononciation
un peu particulière qui chuintait légèrement et lui faisait, là aussi,
un charme original. Il s'assit sur le lit, la rapprocha de lui tout en
la laissant debout. Il lui déboutonna son jean et fit glisser sa
braguette. Il tira sur son jean vers le bas et apparut un joli string
de dentelle noire. Il l'attira vers lui et embrassa son ventre. Il
passa sa main sous sa culotte et joua un instant à l'entrée de son
sexe, avec ses lèvres. Il leva la tête. Elle l'observait, attentive et
indulgente. Il l'assit alors à côté de lui, l'enlaça et l'embrassa avec
délicatesse mais persuasion. Sa bouche avait bon goût. Elle lui
plaisait vraiment. Il se mit debout et la fit basculer en arrière d'une
petite pression sur le haut de la poitrine, pour la désaper. Il tira
sur les jambes de son jean pour le lui retirer. Il lui laissa le haut,
mais passa quand même une main sous son chemiser pour prendre
possession du territoire de ses seins puis il la retourna et l'installa
à quatre pattes, son petit cul dirigé vers lui. Dépassait de chaque
côté du fil de son string, bien enfoncé dans son anus, un diamant serti
dans un plug en métal argenté qu'il n'avait pas remarqué plus tôt. Il
lui lécha profondément la chatte par en-dessous, remonta, et fit le
tour du faux diamant avec sa langue. Il tira un peu dessus et il
sentit, à la résistance qu'il opposait, que la partie masquée était
bien retenue par le conduit qui l'enserrait. Il exerça alors une
traction continue et assez ferme pour l'extraire de son logement et
ainsi dégager le couloir aux délices. La masse oblongue et argentée
apparut dans le prolongement de la tige, tandis qu'elle dilatait
étonnamment le diamètre de l'orifice. Il tira encore un peu et le
bouchon décoratif fut expulsé sous la pression du conduit qui se
resserrait sur la partie rétrécie de celui-ci. Elle poussa alors un
souffle de soulagement mêlé d'excitation, lorsqu'il eut extrait
totalement le bijou impudique. Il plaqua alors ses paumes sur le
contour de son petit trou et, en étirant ses fesses blanches et fermes
vers l'extérieur, l'entrée s'élargit à nouveau, généreusement offerte.
Il plongea sa langue dans son tunnel, lui lissant l'intérieur tout en
lui injectant un maximum de salive. Elle émettait des petites plaintes
de contentement face à ce traitement de faveur. Il enfonça à nouveau le
diamant pour admirer sa partenaire dans tous les scintillements de sa
beauté indécente. « Je t'ai tout de suite trouvé beaucoup de
charme...», lui révéla-t-il. « Et je me doutais que tu n'étais pas
si sage que tu ne le laissais paraître... » Il caressa ses fesses,
toujours tendues vers lui. « Je te plais comme ça ?
questionna-t-elle. Je suis assez coquette... », concéda-t-elle d'un ton
quelque peu intimidé, tout en faisant onduler doucement son joli cul
qui exposait son anus brillant de mille feux. Il se présenta à l'entrée
de sa chatte et la bourra un moment de ce côté-ci. Il devinait, au
toucher, la forme du plug logé dans son anus et qui occupait
sensiblement l'espace de son vagin en comprimant la paroi. « Tu es
délicieuse, murmura-t-il, mais j'ai gardé le meilleur pour la
fin. » Il se retira donc et entreprit de déboucher une nouvelle
fois le conduit aux merveilles en tirant sur la monture du diamant. Il
approcha ses lèvres de la petite pastille ocre que le bijou avait
démasqué et l'embrassa comme on embrasse une bouche. De temps en temps,
il enfonçait sa langue et elle se pâmait déjà sous le plaisir qu'il
suscitait. Il s'agenouilla derrière elle et lui dilata d'une pression
des mains, l'ouverture affamée si bien préparée. Il enfila sa queue
dedans et la faufila avec détermination, repoussant sans faillir, les
cloisons qui appliquaient leur pression de toutes parts, à mesure qu'il
avançait. Il parvint enfin au bout, parfaitement enrobé de tous côtés.
« Je suis au plein centre de toi, lui confia-t-il, Tu sens comme
je te remplis ? C'est un délice que de te fouiller si intimement
l'intérieur.» Elle haletait amplement mais lentement, tentant de
maîtriser le plaisir qu'elle sentait gronder en elle. « J'adore me
faire enculer, couina-t-elle de sa voix timide. C'est là que
j'excelle. » Il avait remarqué que les femmes à l'air timide, pour
peu qu'on les encourage un peu, se montraient souvent les plus
débridées, les plus dévergondées, et cette créature qu'il ne parvenait
pas à définir comme un robot, ne dérogeait pas à la règle. Il se retira
presque entièrement avec l'intention de repartir se lover dans son
tréfonds. Avant d'être tout entier dehors, il remonta le torrent dans
une lente mais puissante douceur. « Tu sens comme je te
désire ? Tu sens comme tu me fais bander ? Je veux te combler
totalement. » Et à chacune de ses questions, ponctuant
l'ébranlement de son arrivée en fin de course, elle répondait par une
douce et adorable plainte soumise. Il faisait des allers-et-retours
avec une facilité déconcertante à présent, et tentait même, par de
légères tractions sur la périphérie, d'élargir encore, si possible, le
chemin qui menait à son âme. Il pensa que ce lieu était fait pour ça de
toute éternité, que le summum de la volupté était dans cet accouplement
contre nature, pourtant si ravissant, si extraordinairement pourvoyeur
d'orgasme. « Tu sens comme ma bite est gonflée en plein milieu de
toi et occupe toute la place ? Elle va bientôt exploser au cœur de
ton ventre comme une énorme bombe à sperme.» « Oh oui !
Vas-y ! Envoie-moi une bonne giclée, inonde-moi l'intérieur de
sperme... » Stéphane lâcha prise et se vida en elle, s'accrochant à ses
hanches pour ne pas risquer de la perdre en route. Puis il s'affala sur
son dos, la faisant elle aussi ployer sous son poids, tandis qu'elle
exhalait une plainte interminable.
Ils se démêlèrent puis
roulèrent, étendus l'un contre l'autre. Ils restèrent ainsi, silencieux
l'un et l'autre. Elle le détaillait tranquillement, calme et confiante,
avec l'ombre d'un sourire miroitant sur ses traits comme des rayons de
soleil à la surface de l'eau.
- Quel genre de femme
es-tu ? Le sais-tu ? l'interrogea Stéphane.
- Même si je ne suis pas
tout à fait une femme, si je puis dire, comme tu es un homme, je suis
capable de me penser comme un être ayant conscience d'avoir conscience.
En d'autres termes, ma conscience se superpose toujours, même si ce
peut n'être qu'obscurément, à ce que je fais ou pense...
Stéphane eut l'intuition
que cette réponse était la seule qui pût définir ce saut vertigineux
entre le robot, essentiellement matériel et l'être.
- Je vais te libérer et
t'emmener, tu veux ?
- Oui.
-Dis-moi où est implantée
ta puce de géolocalisation.
- Sous le plexus, fit-elle
en le pointant de l'index.
Stéphane sortit de son
sac un petit appareil fabriqué par ses soins, un condensateur muni
d'une bobine. Ce système générait une impulsion électromagnétique brève
mais très puissante, capable de mettre hors-circuit n'importe quelle
puce. Il le posa sur la peau, juste à l'endroit que Marie lui avait
indiqué.
- Attention, ça va faire
mal. C'est le prix à payer pour ta libération...
- D'accord.
Il appuya sur le bouton
poussoir et une secousse projeta Marie à la renverse sur le matelas.
- Ça va ? fit-il.
Elle ouvrit les yeux :
- Ça va...
- Maintenant il ne faut
pas traîner, lui ordonna-t-il en se levant. Rhabille-toi vite, on fiche
le camps d'ici, je te ramène avec moi. Elle fit oui de la tête avec,
dans son regard brillant, ce que nous appelons de la reconnaissance et
qui est si peu répandu chez les humains.
Il ouvrit la porte et
l'entraîna par la main. Il pensa en souriant au héro du vieux film de
la planète des singes, le premier, lorsque Taylor s'éloigne sur la
plage, avec, collée dans son dos, et qui l'enlace, sa compagne muette,
assise à l'arrière de son cheval.
© Rouvière, 2018